Résumé:
Viollet-le-Duc n'est guère abordé dans son travail de
praticien. C'est cet aspect que ce volume propose de
dévoiler à travers les monuments bourguignons restaurés
et construits par l'architecte entre 1840 et 1879.
L'enquête a été menée sur le fondement d'une riche
documentation (lettres et rapports) destinée aux membres
de la commission des Monuments historiques ou aux
inspecteurs qui représentent l'architecte sur des chantiers
aussi divers qu'Autun, Montréal, Saulieu, Sens ou Vézelay.
La lecture de ces textes publiés en annexe permet de
pénétrer l'intimité des travaux et d'aborder les orientations
données par Viollet-le-Duc dans le dessein anthropologique
de reconstituer les gestes, les techniques, les traces et les
marques du chantier médiéval. Ces documents dévoilent
également les raisons qui ont présidé au choix des carrières
et des essences de bois. Ils nous autorisent par ailleurs à
réévaluer la place du métal (fer, plomb) et à apprécier
l'emploi des matériaux modernes (fonte, zinc) comme
celui de techniques novatrices (estampage, silicatisation,
pigmentation de l'appareil).
Il est ainsi possible de cerner les critères archéologiques,
économiques, architectoniques et esthétiques définis par
Viollet-le-Duc pendant quarante ans de carrière et de
remettre avec plus de justesse l'homme au coeur de son
élément : le chantier.