Résumé:
Le surréalisme négro-africain évoqué par Senghor nous invite à
interroger le potentiel lien avec le surréalisme français. La terminologie
commune implique, en effet, qu'il y a eu sous une forme ou une autre
un échange entre les auteurs impliqués. Le rapprochement, d'abord
mis en place par la critique, révèle des dialogues entre André Breton,
Louis Aragon, Michel Leiris et Philippe Soupault et de grands noms
de la littérature africaine et antiliaise tels que Aimé Césaire, Léopold
Sédar Senghor, Olympe Bhêly-Quenum et Tchicaya U Tam'si. L'ouvrage
cherche à dégager la réelle part d'influence du mouvement surréaliste
français sur les productions littéraires de ces auteurs africains et antillais,
en interrogeant les similitudes, en soulignant aussi les différences dans
le but de partir à la recherche d'une définition de ce qui a été baptisé le
«surréalisme africain». Ce surréalisme pourrait bien n'être que le reflet
d'une pensée traditionnelle africaine qui mêle le merveilleux au réel et
rejoint ainsi les objectifs visés par les surréalistes français.